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Tout savoir sur le casque antibruit et anti-projection pour tronçonneuse et espace vert


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Vous travaillez en espace vert et devez, quotidiennement, manipuler des engins et machines bruyants comme la tronçonneuse ? Il est indispensable que vous portiez un casque antibruit et anti-projection pour mieux vous protéger. En règle générale, c’est à votre employeur de vous fournir cet équipement de protection individuelle. Pour s’assurer que l’EPI offre une protection maximale, voici ce qu’il faut savoir là-dessus.

Pourquoi porter un casque antibruit ?

Pourquoi porter un casque antibruit ?

Les nuisances sonores figurent parmi les trois principaux risques au travail. Il faut effectivement savoir que les bruits, quels qu’ils soient, représentent un facteur de pénibilité influant, non seulement sur les capacités auditives, mais aussi sur l’état de santé général du travailleur.


Ils peuvent entraîner la perte progressive de l’audition, des acouphènes et favorisent la fatigue, les maux de tête et le stress.

Ces nuisances peuvent être liées à l’environnement global de travail, aux machines utilisées, aux activités de l’entreprise … C’est le cas des entreprises qui doivent entretenir les espaces verts puisque la majorité des machines utilisées, comme la tronçonneuse, est bruyante.

Dans tous les cas, la loi est claire là-dessus. La directive européenne 2003/10/CE stipule qu’à partir de 85 décibels, le port d’une protection auditive est obligatoire. Et selon l’article R.233-83-3 du Code du travail, le casque antibruit est un EPI considéré comme étant un « dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé, principalement au travail ».

En d’autres termes, le casque antibruit est un équipement de protection individuelle. Il doit être fourni aux employés exposés au bruit, quelle qu’en soit la source. C’est à l’employeur qu’incombe l’obligation de mettre à leur disposition des protections efficaces.

Qu’est-ce qu’un casque antibruit ?

Un casque antibruit est un dispositif conçu pour recouvrir les oreilles des travailleurs exposés au bruit. Il a pour mission d’atténuer les bruits pour qu’ils ne soient pas trop agressifs pour les tympans. Il faut savoir que lorsque le volume sonore est trop élevé et qu’on y est exposé de manière continue sur une période assez longue, on peut perdre l’acuité auditive.

Un bruit de 150-160 décibels peut, par exemple, déchirer les tympans et ainsi générer une perte irréversible de l’ouïe. Dans le cas d’une tronçonneuse, celle-ci émet un volume allant de 80 à 120 dB. Le port de casque antibruit est donc obligatoire pour la manipuler.

Outre le volume sonore, la fréquence exprimée en Hertz dudit bruit est aussi à prendre en compte. Cette dernière peut être grave à aiguë.

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Quels sont les différents types de casques antibruit ?

Quels sont les différents types de casques antibruit ?

Il existe de nombreux types de casques antibruit.

Les casques passifs

Ces casques atténuent tous les bruits extérieurs, quels qu’ils soient. Pour choisir le modèle adapté, il faut tenir compte du SNR ou du taux d’atténuation global qu’il procure. Il est exprimé en décibels et doit être indiqué sur la notice du produit. Pour bénéficier d’une atténuation de 20 à 36 dB, choisissez un modèle répondant aux exigences de la norme NF EN 352. Le mieux c’est d’abord de déterminer l’intensité de la nuisance sonore.

Dans cette catégorie, on retrouve les casques type serre-tête à coquilles et les bouchons d’oreilles. Les premiers sont plus adaptés à un port intermittent tandis que les premiers sont plus efficaces en usage continu.

Les casques actifs

Ces modèles sont pourvus d’un dispositif électronique qui fonctionne avec des piles. Le micro intégré enregistre les bruits extérieurs, les traite avant de les renvoyer par le haut-parleur en version plus adaptée. Il atténue les bruits trop élevés et amplifie les sons faibles comme la voix de vos interlocuteurs.

Grâce à ce modèle, vous pouvez travailler confortablement tout en ayant la possibilité de discuter avec vos collègues. Il permet aussi de rester attentif aux autres sons tels que la sonnerie du téléphone, les alertes, les annonces vocales sans que vous ayez à enlever la protection auditive.

Les casques antibruit communicants et non-communicants

Ce sont toujours des modèles antibruit, mais ils peuvent être dotés ou non d’un périphérique pour communiquer avec le reste de l’équipe.

Avec les modèles communicants, il est possible de répondre aux appels ou de converser via un talkie-walkie tout en restant à l’abri des nuisances sonores. Notez que vous pouvez trouver des modèles dotés d’un système de radiocommunication. Avec les modèles non-communicants, cela n’est pas possible.

Les casques antibruit radio

Ces casques atténuent les bruits nuisibles extérieurs, mais permettent en parallèle d’écouter la radio ou de la musique. C’est un bon compromis pour ceux qui puisent leur dynamisme et leur motivation au travail dans la musique. Il ne faut toutefois pas les confondre avec les classiques casques audio qui ne font que diffuser de la musique sans offrir de protection auditive.

Les casques forestier ou casques tronçonneuse

Ce sont les modèles les plus adaptés pour les travailleurs devant œuvrer dans les espaces verts ou manipuler des engins bruyants comme la tronçonneuse. Ce casque offre une triple protection puisqu’il est doté de :

  • La coque antichoc qui protège la tête
  • La visière pour protéger le visage des projections d’éclats de bois
  • La protection auditive pour protéger les oreilles contre le bruit

Il ne faut pas oublier que lorsqu’on utilise une tronçonneuse, les risques de chutes d’objets sur la tête sont élevés. Il en va de même pour les projections de débris et d’éclats sur le visage. Et bien évidemment, il y a la nuisance sonore puisque la tronçonneuse peut quand même émettre un bruit assourdissant dont la puissance varie entre 80 et 120 dB. Cette triple protection est donc nécessaire pour travailler en toute sécurité.

Comment choisir son casque antibruit ?

Avant d’opter pour un modèle, il faut tenir compte de quelques critères à savoir :

  • La durée d’exposition au bruit :

Pour un port de longue durée, optez pour des modèles pourvus de coussins en gel ainsi que d’un bandeau interne ventilé pour plus de confort.

  • Le type de bruit contre lequel il faut se protéger :

Il faut tenir compte du volume et de la fréquence dudit bruit. Si le volume est encore inférieur à 80 dB, vous n’aurez pas forcément besoin d’une haute protection. Par contre, si le bruit est particulièrement intense (plus de 120 dB), mieux vaut adopter une double protection en associant bouchons d’oreilles et casque serre-tête antibruit.

  • Le type de port le plus confortable pour travailler :

Le type serre-tête n’est pas forcément plus confortable que des bouchons d’oreilles, mais il faut déterminer celui qui occasionne le moins de gêne pour travailler tout en étant protégé.

  • L’environnement de travail :

Le casque forestier est plus adapté en espaces verts, car c’est un modèle à la fois antibruit et anti-projection.

  • Le SNR ou « signal-to-noise ratio » :

Cet indice est généralement indiqué sur le modèle qui vous intéresse. Il indique le taux d’atténuation du casque donc il vous suffit de soustraire le chiffre mentionné au volume de la nuisance sonore à laquelle vous êtes exposé pour avoir une idée du niveau de protection offert.

Si l’exposition au bruit risque de durer ou de se répéter plusieurs fois, mieux vaut opter pour une protection dont le SNR est suivi des taux d’affaiblissement suivants : H pour les hautes fréquences, M pour les fréquences moyennes et L pour les basses fréquences.

  • Modèle actif ou passif ?

Lorsque vous travaillez dans un espace vert, il est généralement requis d’être à l’écoute des bruits environnants tout en restant à l’abri du bruit des machines. Le mieux serait alors d’opter pour un casque actif. Celui-ci atténue les bruits ambiants et filtre les sons assourdissants de plus de 100 dB. Si possible, choisissez-en un qui soit pourvu d’un micro pour pouvoir discuter avec vos collègues.

  • Les éléments de confort :

Puisque le casque forestier est plus adapté en espaces verts que les classiques casques serre-tête, il faut tenir compte d’autres éléments de confort à savoir le poids du casque, le confort intérieur, la protection frontale et la présence ou non de jugulaire.

Se parer d’un casque trop lourd alors qu’on doit déjà manipuler une tronçonneuse lourde est peu recommandé, car vous allez vite vous fatiguer. A l’intérieur du casque, vérifiez qu’il y ait une coiffe en tissu qui atténue le contact de l’accessoire avec le haut du crâne. Cette coiffe atténue aussi les éventuels chocs sur la tête. La protection frontale permet d’atténuer les frottements du casque au niveau du front. La jugulaire permet de maintenir le casque en place. Elle est essentielle, car vous aurez sûrement à effectuer beaucoup de mouvements avec la tête.

Un dernier élément non obligatoire, mais recommandé pour travailler en extérieur est la protection de la nuque. Cette dernière complète le casque pour offrir une protection totale à la tête. Votre nuque sera également protégée des coups de soleil et des poussières.

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