Epandage agricole : ce qu’il faut savoir


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L’épandage est une étape indispensable pour les agriculteurs. Cela consiste à déverser des engrais sur la surface cultivable afin d’accélérer la croissance des cultures. Il faut néanmoins savoir que cette tâche est régie par une réglementation stricte et pour cause : un excès d’engrais peut polluer l’environnement. Il convient donc d’en déverser la quantité nécessaire et d’opérer correctement. Voici ce qu’il faut savoir là-dessus …

Les engrais, des polluants

Les engrais sont des matières fertilisantes issues des engrais verts obtenus par des végétaux, des effluents d’élevage ou encore des boues obtenues après un traitement des eaux usées. Ces dernières contiennent de l’azote qui, sous forme dissoute, peut être déversée dans les eaux ou se retrouver dans l’atmosphère pendant l’épandage.


Suite à une quantité excessive, elle va favoriser les émissions de gaz à effet de serre et plus précisément du méthane, du protoxyde d’azote et du dioxyde de carbone. C’est pour cela que ce travail est soumis à des règles strictes.

Les règles de base

Epandage agricole : ce qu’il faut savoir

Avant tout épandage, l’agriculteur doit mener une étude minutieuse du terrain. Cela va lui permettre de choisir le type de fertilisant à utiliser puisque ce choix est fonction du type de sol et des législations en vigueur dans votre région.

Une fois cette première étude faite, il va établir des plans d’épandage pour déterminer les doses à déverser et les fréquences d’apport. Ces facteurs dépendent du système de culture, de l’emplacement géographique des champs et du type de sol. Sur ce plan doivent être indiqués la carte sur laquelle il doit transcrire les surfaces d’épandage concernées ainsi que les éléments environnants.

La loi gère également les périodes d’épandage, la quantité d’engrais à utiliser et les distances d’exclusion, il faudra alors noter que :

  • L’épandage est interdit sur un sol enneigé, détrempé, gelé ou trop pentu
  • Seules les terres cultivées peuvent être traitées, mais il faudra qu’elles soient situées à au moins 50 m des habitations et des lieux publics. La distance minimale à respecter dépend du type d’engrais utilisé
  • Il est interdit de dépasser le seuil de 170 kg d’azote/ha surtout sur un sol qualifié de vulnérable

En ce qui concerne les périodes d’épandage, il faudra se baser sur la saison, le type de fertilisant que vous utilisez et la culture que vous faites pousser. En effet, alors que généralement l’épandage du fumier de volaille et du lisier est interdit entre la mi-octobre jusqu’à la fin du mois de janvier, il est autorisé pour la culture d’automne du colza.

Le choix de l’engrais

Sur le marché, il existe des bons et des mauvais engrais. Pour distinguer les fertilisants de bonne qualité, il faut se baser sur :

  • Sa forme : plus ils sont bien sphériques, plus ils ont une plus longue trajectoire
  • Sa masse volumique : un granulé dense peut être propagé plus loin
  • Son diamètre médian : lorsque le granulé à plus de 3 mm de diamètre, il peut être projeté plus loin

Il faut également s’assurer de l’absence de poussière et de l’homogénéité de l’engrais.

L’épandeur

Même si tous les épandeurs agricoles poursuivent le même objectif, leur mode de fonctionnement varie d’un constructeur à un autre. Il faudra donc vous renseigner auprès du vendeur et ne jamais oublier les règles suivantes :

  • Bien régler la vitesse de la machine et la largeur du travail afin d’obtenir un débit optimal. Cela permet de déverser sur chaque hectare la quantité d’engrais nécessaire
  • Bien régler la répartition : cela vous évitera de verser une double dose ou une dose insuffisante de fertilisants

Vérifier le réglage de l’épandeur en optant pour la méthode d’échantillonnage au champ : cela permet de maîtriser et la quantité d’engrais déversé et les coûts investis dans les fertilisants

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