Cultivateur : tout savoir sur le cultivateur

Cultivateur : tout savoir sur le cultivateur


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Lorsqu’on parle de la machine agricole baptisée « cultivateur », il faut comprendre que cela se réfère à une famille d’engins agricoles pourvus de dents. Il en existe donc divers modèles en fonction des tâches qu’on leur attribue. Pour choisir le bon modèle, voici ce qu’il faut retenir sur ce genre d’outils.

A quoi sert un cultivateur ?

Le cultivateur remplit diverses missions, mais en général, il est utilisé pour préparer le lit de semences et pour effectuer un déchaumage. Son utilisation intervient après le labour du sol, autrement dit, pour une reprise plus en profondeur du labour.


Comment fonctionne un cultivateur ?

Comment fonctionne un cultivateur ?

Lorsque le cultivateur passe sur la surface à travailler, il entraîne un fendillement de la terre. Sur son passage, les mottes sont projetées latéralement et s’entrechoquent ce qui va permettre de les casser. Le sol fin, quant à lui, se glisse dans les sillons laissés par les dents tandis que les mottes plus grosses restent en surface. Les racines des cultures vont ainsi mieux s’épanouir au niveau de la couche fine.

Pour obtenir l’effet de fragmentation souhaité, il convient de bien choisir le type d’étançons à utiliser, car le résultat final est fonction de la souplesse de la dent.

Quelles sont les grandes catégories de cultivateur ?

On distingue deux grandes familles de cultivateurs :

  • Les cultivateurs lourds ou chisels :

Ils sont pourvus de quatre à cinq dents au mètre et proposent entre 60 à 75 cm de dégagement sous bâti. Leurs dents peuvent être rigides lorsqu’elles sont bien cintrées et droites. Certains peuvent néanmoins avoir des dents flexibles ou semi-rigides. Tout dépend du résultat escompté. Sur ce type d’outils, les socs qui équipent les dents s’apparentent à un scarificateur ou à un extirpateur. Ils ont la forme d’une patte d’oie.

Les chisels sont surtout utilisés pour des reprises profondes, pour un déchaumage ou pour un décompactage. Ils ne permettent pas de labourer le sol. Il est possible d’ajouter d’autres outils à l’arrière du cultivateur pour qu’en un seul passage, plusieurs tâches soient effectuées. Ainsi, pour mieux émietter le sol ou pour mélanger les débris végétaux avec le sol travaillé, vous pouvez installer des herses à peignes, des rouleaux, des bêches roulantes ou encore une roto-herse.

Les cultivateurs lourds peuvent travailler le sol jusqu’à 30 cm de profondeur.

  • Les cultivateurs légers ou vibroculteurs :

Avec un dégagement sous bâti de 45 à 60 cm, les vibroculteurs sont pourvus de quatre à sept dents au mètre. Toutes leurs dents sont vibrantes et en forme de « S ». On parle d’étançon à double spire. Cette forme permet de faire vibrer la terre longitudinalement et latéralement pour un meilleur émiettement. Mais ce n’est pas tout parce qu’il permet également à la dent de s’effacer latéralement en cas d’obstacle.

Le cultivateur léger se montre très performant en reprise de labour, car grâce à la section étroite de l’étançon, les remontées de mottes sont réduites ainsi que le risque de formation de lards au niveau des sols à texture semi-plastique ou plastique. Tout comme avec les chisels, il est possible d’ajouter d’autres outils aux vibroculteurs pour gagner du temps. Pensez notamment à la bâche roulante, aux peignes ou encore aux rouleaux cages.

La profondeur de travail est inférieure à 30 cm, puisque les vibroculteurs servent surtout à la reprise de labour et à la préparation de lit de semence et non pas au déchaumage.

Quels sont les types de cultivateurs les plus courants ?

Quels sont les types de cultivateurs les plus courants ?

Sur le marché, on distingue aujourd’hui différents types de cultivateurs, tous reliés à l’une des deux catégories citées ci-dessus. Les modèles les plus courants sont :

  • Le cultivateur rotatif ou rotavator :

On l’appelle aussi houe rotative. Ce type d’outil est doté d’un rotor à axe horizontal qui lui permet de travailler le sol. Son principal atout : son rotor pulvérise rapidement et efficacement les grosses mottes. On peut l’associer à une machine à dents de rippers ou de déroctage si vous devez l’utiliser sur un sol rocailleux. Vous pouvez aussi utiliser un enfouisseur de pierres pour aller plus vite.

  • Le cultivateur pour motoculteur :

On l’appelle aussi « cultivateur 1m ». Pourvu de trois à cinq dents, il est apprécié pour sa compacité. Il est possible de lui associer une roue de jauge pour faciliter son utilisation.

Lire aussi – Tout savoir sur le motoculteur

  • Le cultivateur pour micro tracteur :

Composé de sept dents souples ou rigides (selon les besoins), cet outil doit être utilisé avec un tracteur agricole d’une puissance de 15 à 30 chevaux.

A lire aussi – Tracteur tondeuse et mini-tracteur agricole : que choisir ?

  • Le cultivateur pour quad :

Idéal pour les surfaces limitées, cet outil est généralement pourvu de six dents ajustables. Sa largeur de travail est d’environ 1,2 mètre.

  • Le cultivateur déchaumeur :

C’est le modèle le plus adapté pour un travail de déchaumage du sol. Il est pourvu de nombreuses dents ainsi que de disques de déchaumage. Ce travail consiste à enfouir les déchets végétaux dans le sol afin qu’ils ne gênent pas la pousse des semis et servent aussi d’engrais naturels.

Comment bien utiliser le cultivateur ?

Avant chaque usage, il convient de bien régler l’instrument. Pour ce faire, le type de réglage dépend du travail à accomplir. Voici ce qu’il faut retenir.

  • Utiliser les roues de jauge pour régler la profondeur.
  • Opter pour l’écartement maximal si le sol a une consistance friable, si les étançons vibrent longitudinalement et latéralement, si l’écartement entre les dents est faible et si la vitesse de progression est élevée.
  • Opter pour un nombre de dents élevé et une largeur des socs faible lorsqu’on cherche à optimiser l’effacement du relief de surface. C’est généralement le cas lorsqu’on cherche une reprise superficielle.

N’oubliez pas qu’il est possible d’installer d’autres instruments sur le cultivateur en fonction des besoins.

Comment bien choisir son cultivateur ?

Pour faire le bon choix, il faut tenir compte des paramètres suivants :

  • Le nombre de dents : plus on en a, plus l’outil est performant
  • Le type de soc
  • La largeur de travail
  • Le type d’étançon : souple, vibrant, rigide …
  • La taille des disques dans le cas où vous optez pour un cultivateur déchaumeur

Dans ce dernier cas, la taille des disques varie entre 400 et 600 mm. Ceux à petits disques ont été pensés pour la réalisation des faux semis tandis que ceux à disques importants peuvent travailler plus en profondeur et bien mélanger les débris végétaux avec le sol. Il faut aussi penser à la position de l’essieu, à l’angle d’attaque, à l’angle d’entrure …

Combien coûte un cultivateur ?

Tout dépend du modèle que vous souhaitez acheter, mais en moyenne, le prix des cultivateurs neufs va de 2 500 à plus de 25 000 euros. Sur le marché d’occasion, vous pourrez en trouver à partir de 1 000 euros.

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